Le FAGACE, partenaire du Salon Africain de la Garantie

Le FAGACE, partenaire du Salon Africain de la Garantie

Sous la présidence de Monsieur Abdoulaye BIO TCHANE, Ministre d’État chargé du Plan et du Développement du Bénin, s’est tenue à Cotonou, ce 05 octobre 2018 à l’hôtel Golden Tulip, La conférence de lancement du Salon Africain de la Garantie dont le FAGACE est partenaire. Plus de 500 professionnels répartis entre banquiers, garants et experts sont attendus à cet événement prévu en février prochain.

Le Saga (Salon africain de la garantie) prévu les 21 et 22 février prochains à Cotonou, au Bénin, marquera-t-il le début d’une saga, celle des établissements de garantie des crédits aux PME en Afrique ? Lors de la conférence de lancement de cet événement inédit hier, dans un hôtel de la capitale économique béninoise, les différentes interventions ont toutes convergé vers cette ambition : réunir les différents acteurs de l’écosystème de la garantie, pour mieux faire connaître ce mécanisme indispensable à l’éclosion des Pme et des champions économiques africains, et développer parallèlement l’activité de la garantie dont le vaste potentiel reste encore largement inexploité.

Un exemple de ce que des experts nomment « asymétrie d’informations », c’est le Fagace (Fonds africain de garantie et de coopération économique), l’une des institutions pionnières de la garantie en Afrique. Ses interventions ont permis, depuis sa création en 1977 à Kigali, au Rwanda, de mobiliser plus de 1500 milliards de Francs Cfa au profit des différentes économies, grâce à la garantie des prêts bancaires et à diverses autres formes d’interventions. Et pourtant, le Fagace reste méconnu à la fois de certains prescripteurs que des Pme qu’il est censé soulager en améliorant l’accès de celles-ci au financement bancaire. Sa directrice générale, l’Ivoirienne Minafou Coulibaly-Koné, qui a fait de la communication autour de la nouvelle dynamique du Fagace l’un de ses principaux chevaux de bataille de conquête de l’opinion, l’a rappelé hier à Cotonou.

« Malgré la présence d’au moins une vingtaine de garants sur le marché africain, il faut reconnaître que les institutions de garantie sont toujours peu ou mal connues par les bénéficiaires et même par certaines banques. Des établissements financiers ont par ailleurs une perception négative des Fonds de garantie, suite à des expériences non réussies ». Mme Coulibaly-Koné a insisté, devant le parterre de banquiers, d’experts financiers et de patrons de Pme présent, sur l’utilité accrue de la garantie, à une époque où bien que 90% du tissu économique des pays membres soient constituées de Pme, seules 20% de celles-ci ont accès au financement bancaire. « Eu égard à mon expérience de près de 20ans dans la banque, je peux, aujourd’hui que je suis plutôt du côté des Garants, sans risque de me tromper, affirmer que les fonds de garantie sont un gage de renforcement de la résilience du secteur bancaire et un accélérateur de l’accès des Pme/Pmi aux financements nécessaires au développement ».

La garantie est une opportunité pour les Pme pour accéder plus facilement au financement bancaire dans un environnement marqué par la frilosité des banques démultipliée par les ratios prudentiels élevés introduits par les nouvelles normes dites de Bâle 2 et 3. Mais, elle représente aussi une plus grande opportunité pour les banques qui peuvent ainsi, en finançant davantage de Pme au risque mitigé par les institutions de garanties, accroître leurs segments de clientèle et par ricochet leur rentabilité et leur ratio de fonds propres, a martelé quant à elle, Mme Géraldine Mermoux du cabinet financier spécialisé Finactu.

Ces différents avantages de la garantie, ainsi que les mécanismes d’intervention des garants seront au cœur du salon africain de la garantie (Saga) qui se tiendra les 21 et 22 février 2019 à Cotonou, a souligné Mme Naka Gnassingbé De Souza), présidente de l’Association professionnelle des institutions de garantie (Apiga). Le salon lui-même consistera en des panels de haut niveau, des rencontres B to B et des stands d’exposition sont prévus pour permettre aux différents acteurs de l’écosystème de la garantie de présenter leurs offres et services.

Ouvrant la conférence de lancement, le ministre d’État chargé du Plan et du Développement, du Bénin, Abdoulaye Bio Tchane, a rappelé que c’est pour changer la situation de sous-utilisation de l’instrument pourtant capital qu’est la garantie des prêts bancaires accordés aux Pme, que l’initiative du Saga a été prise. Réitérant le soutien du gouvernement béninois également représenté par le ministre Modeste Kérékou des Pme et de la promotion du secteur privé, M. Bio Tchané a appelé garants, Pme et banquiers à investir massivement le saga.

Pays membres: Bénin