Population :                   8.85 millions                                        En 2022
PIB :                                      $8.34 milliard(s)                                  En 2022
Croissance du PIB :      5.8%                                                            En 2022
Inflation :                       8%                                                               En 2022
 

SEM Faure Gnassingbé,

Président de la République

Le pays en bref

Pays côtier d’Afrique de l’Ouest, le Togo partage ses frontières avec le Ghana, le Bénin et le Burkina Faso et abrite environ 8,5 millions d’habitants. Le niveau de pauvreté est deux fois plus élevé en milieu rural (58,8%) qu’en milieu urbain (26,5%)

Ceci tient notamment à la concentration de la croissance économique dans les secteurs modernes et au faible accès à des services de qualité. La pauvreté est plus élevée au sein des ménages dirigés par les femmes (45,7%) que ceux dirigés par les hommes (45,2%). Les femmes demeurent plus vulnérables car ayant moins accès aux opportunités économiques, à l’éducation, la santé et autres facilités socio-économiques de base.

L’indice du capital humain (HCI) du Togo reste à 0,43, ce qui signifie qu’un enfant qui naît aujourd’hui au Togo atteindra seulement 43% de son potentiel à l’âge adulte sur les plans de la santé, de l’éducation et de la nutrition.

Contexte politique

Le parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR), domine la scène politique depuis plusieurs années et occupe 59 sièges sur 91 à l’Assemblée nationale, à la suite des élections de 2018. Les élections présidentielles du 22 février 2020 ont reconduit Faure Gnassingbé à la tête de l’Etat pour un quatrième mandat de cinq ans.

Victoire Tomégah-Dogbé, nommée Premier ministre le 28 septembre 2020, est devenue la première femme à occuper ce poste au Togo. Pour la première fois en 32 ans, le Togo a organisé des élections municipales en juin 2019. Le parti UNIR a remporté la majorité de 878 sièges sur 1490. Les élections législatives et régionales sont prévues pour fin 2023.

Situation économique

Depuis la pandémie de COVID-19, le Togo a été confronté à des difficultés importantes, allant des retombées de l’invasion de l’Ukraine par la Russie sur les prix de l’énergie et des denrées alimentaires, au ralentissement de la demande extérieure, au resserrement des conditions de financement et à l’instabilité régionale. Une forte augmentation des dépenses publiques a permis de stabiliser la croissance face à ces chocs, mais les populations vulnérables ont été affectées par l’augmentation du coût de la vie.

D’importants besoins de financement budgétaire dans un contexte de resserrement des conditions d’emprunt ont encouragé les autorités à anticiper les mesures d’assainissement pour ramener le déficit à 3 % du PIB d’ici 2025, tout en mettant en œuvre un programme d’urgence pour faire face aux risques croissants de fragilité dans la région des Savanes au Nord.

La croissance est restée robuste en 2023, avec un taux estimé à 5,2 %, mais s’est ralentie par rapport aux 5,8 % de 2022, le gouvernement étant passé d’une politique budgétaire expansionniste à une politique plus restrictive. Un faible taux d’exécution des investissements publics prévus pour 2023 et les réductions de dépenses envisagées pour le budget révisé de 2023 devraient réduire le déficit budgétaire à 5,8 % du PIB, contre 8,3 % en 2022.

Sur le plan extérieur, le déficit commercial s’est réduit car les recettes d’exportation ont dépassé les importations jusqu’à présent cette année, mais le déficit de la balance courante devrait légèrement se creuser pour atteindre 3,5 % du PIB en 2023.

Au niveau sectoriel, l’activité industrielle a montré des signes de reprise après un début d’année faible, avec des contributions positives des secteurs de l’extraction, de l’électricité et de l’industrie manufacturière. En ce qui concerne l’agriculture, les conditions météorologiques ont été propices à une récolte relativement favorable pour la saison 2023/24.

En 2024, la croissance du Togo devrait se stabiliser à 5,2 %, les mesures supplémentaires d’assainissement budgétaire étant contrebalancées par une accélération des dépenses de consommation et de l’investissement privé. Le taux de pauvreté devrait tomber à 24,8 % en 2025, soit une baisse substantielle par rapport au taux estimé à 28,4 % en 2022.

Dernière mise à jour: 29 sept. 2023

Source : Banque mondiale