Population :                   17.72 millions                                     En 2022
PIB :                                      $12.7 milliard(s)                                 En 2022
Croissance du PIB :      2.2%                                                          En 2022
Inflation :                       5.8%                                                          En 2022
 

SEM Mahamat Idriss Déby,

Président de la République

Le pays en bref

Pays sahélien et enclavé d’Afrique centrale, le Tchad fait face à des défis sécuritaires liés aux conflits dans les pays limitrophes ainsi qu’aux conséquences du changement climatique, notamment avec l’accélération de la désertification et l’assèchement du lac Tchad.

A cause de la crise soudanaise et de l’arrivée constante de nouveaux réfugiés et de retournés, le gouvernement tchadien estime que jusqu’à 600 000 réfugiés et de retournés qui pourraient arriver au Tchad d’ici la fin de 2023. Le Tchad accueillait quelques 450 000 réfugiés en provenance du Soudan, de la République centrafricaine et du Nigéria.

La pauvreté et la vulnérabilité sont omniprésentes au Tchad, avec 42,3 % de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté national. L’extrême pauvreté ($2,15/jour par habitant, PPA 2017) reste également élevée dans le pays et a augmenté de manière significative, passant de 31,2 % en 2018 à 34,9 % en 2021 et 35,4 % en 2023.

L’Indice du capital humain de la Banque mondiale pour le Tchad est de 0.30. Ce qui signifie qu’un enfant né aujourd’hui sera 70 % moins productif à l’âge adulte qu’un enfant ayant reçu une éducation de qualité et bénéficié de services de santé adaptés. Par ailleurs, un enfant tchadien sur cinq n’atteindra pas sa cinquième année et 40 % d’entre eux souffrent d’un retard de croissance, avec un risque de conséquences durables sur leur développement cognitif. Entre les âges de 4 et 18 ans, les enfants tchadiens ne passent en moyenne que 5 ans sur les bancs de l’école.

Avec 856 décès pour 100 000 naissances vivantes, le Tchad a un des taux les plus élevés de mortalité maternelle, un phénomène aggravé par le nombre élevé de grossesses précoces (164,5 naissances pour 1 000 adolescentes de 15 à 19 ans).

Situation politique

Faisant suite à la mort du président Idriss Déby Itno le 20 avril 2021 au front, un Conseil militaire de transition, dirigé par son fils, Mahamat Idriss Déby Itno prend le relais. La Constitution est suspendue et une période de transition de 18 mois (avril 2021 à septembre 2022) est observée.

Les conclusions du Dialogue national inclusif et souverain, organisé du 20 août au 12 octobre 2022, prolongent la transition politique de deux ans. Investi comme président de la transition le 10 octobre, le général Mahamat Deby Itno met en place le 14 octobre, un gouvernement d’union nationale.

Le 20 octobre, l’opposition proteste contre la prolongation de la transition et l’éligibilité accordée au président de la transition.  La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) du Tchad a estimé à 128 morts le bilan de la répression sanglante en octobre des manifestations de l’opposition contre la prolongation de la transition.

Pendant ce temps, la Commission Nationale Chargée de l’Organisation du Référendum (Conorec) a entamé la révision des listes électorales et annoncé la tenue du référendum constitutionnel le 17 décembre 2023. Quant à l’élection présidentielle, elle est prévue pour octobre 2024.

Situation économique

  • Pays producteur de pétrole depuis 2003, le Tchad est devenu très dépendant de cette ressource alors que son économie reposait auparavant sur l’agriculture. Au cours de la période 2024-2025, la croissance devrait s’établir en moyenne à 2,8 % (-0,3 % par habitant), sous l’effet de la modération des prix du pétrole et des effets persistants de la crise soudanaise. Le PIB non pétrolier devrait augmenter de 2,9 % au cours de la même période
  •  En 2023, l’économie du Tchad devrait croître de 3 % (-0,2 % par habitant), après une croissance modérée due aux inondations et à l’insécurité en 2022. La croissance du PIB non pétrolier atteindrait 2,2 %, grâce à l’augmentation des investissements publics. L’industrie, tirée par le secteur pétrolier, devrait être le principal contributeur à la croissance.
  • L’inflation devrait bondir de 5,8 % en 2022 à 13,2 % en 2023, l’inflation alimentaire devant atteindre 13,9 %, principalement en raison de la guerre au Soudan, les perturbations commerciales réduisant l’offre et provoquant des pénuries, alors que la demande de biens de la part des réfugiés a augmenté. Le Tchad a officiellement déclaré une « urgence alimentaire et nutritionnelle » le 1er juin 2022.
  • L’inflation devrait rester élevée à 10,1 % et 7 % en 2024 et 2025 respectivement, en supposant que les frontières avec le Soudan restent fermées pour des raisons de sécurité et que la production agricole reste faible en raison des effets déjà observés du changement climatique.
  • Ces perspectives sont soumises à de multiples risques de dégradation, notamment la baisse du prix du pétrole, l’instabilité politique lors des prochaines élections, la montée de l’insécurité et les chocs climatiques. Une guerre prolongée au Soudan au-delà de 2023 aggraverait la crise humanitaire, pèserait sur les finances publiques et augmenterait les pressions inflationnistes.

Dernière mise à jour: 29 sept. 2023

Source : Banque mondiale