16,3 milliards pour la relance des activités du FAGACE

Créé le 10 février 1977 à Kigali (RWANDA), le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique (FAGACE) est un Etablissement public international à caractère financier dont l’objet est de contribuer au développement économique et social de ses Etats membres en participant à leurs projets de développement par la garantie ou en facilitant leur réalisation par des mesures d’accompagnement comme la bonification de taux d’intérêt ou l’allongement de la durée de crédits. Composé de huit pays à sa création, le Fonds grâce à sa politique d’ouverture aux autres Etats et aux Institutions,  compte à ce jour 12 Etats membres : Bénin, Burkina, Cameroun, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Rwanda, Sénégal et le Togo.

En droite ligne de ses objectifs, le Fonds a, pendant 33 années d’existence, contribué à la réalisation de plus de 260 projets de développement au sein des ses Etats membres. A ce jour, ses interventions en garantie s’élèvent à 279,5 milliards de FCFA et ont permis de mobiliser plus de 1000 milliards de FCFA au profit des secteurs de Télécommunication, de Transport, d’Energie, d’Agriculture, d’Agro-industrie, d’Industrie, d’Elevage, de Commerce, etc. En bonification de taux d’intérêt, les interventions de l’Institution s’élèvent à 6 milliards environ au profit de 45 projets dont l’impact économique et social est avéré dans les Etats membres.

Ces résultats appréciables constituent le fruit du modèle dynamique dans lequel le Fonds a été inscrit depuis sa création. Celui-ci lui a en effet permis de passer d’un capital dotation de 5 milliards de FCFA à sa création, à un capital action autorisé de 100 milliards de FCFA souscrit essentiellement par des Etats membres souverains d’Afrique à hauteur de 39,5 milliards de FCFA.

Dans la perspective de poursuivre la croissance de ses activités pour le développement économique et social de l’Afrique et pour mieux faire face aux défis qui s’imposent à l’Institution dus notamment aux effets néfastes de la crise économique et financière mondiale, de la crise MADOFF, de la crise des secteurs agricoles (café cacao, coton) et de la pêche, des dispositions peu favorables des textes de l’OHADA pour le métiers des garants ainsi que du non respect des principes orthodoxes en matière de bonne gouvernances des Institutions Financières en Afriques, le Fonds a entrepris d’importantes réformes depuis 2008.

C’est ainsi qu’au bénéfice de la tenue de la 1ère Session Extraordinaire du Conseil d’Administration du Fonds en novembre 2009, le Technocrate Henri-Marie DONDRA de nationalité centrafricaine a été nommé Directeur Général par intérim du Fonds en remplacement de Monsieur Libasse SAMB suspendu pour fautes lourdes.

Ayant entièrement répondu aux attentes des Administrateurs qui lui avaient donné un cahier de charges clairement défini, Monsieur Henri-Marie DONDRA sera confirmé au poste de Directeur Général du Fonds, le 12 février 2010 lors de la 2èmeSession du Conseil des Gouverneurs composé essentiellement des Ministres des Finances des Etats membres. A la même occasion, le Conseil des Gouverneurs a examiné et approuvé la mise en œuvre d’un Plan de Redressement à Court Terme (PRCT 2010-2011) proposé par la nouvelle Direction Générale. Ce plan qui met l’accent sur la mise en œuvre des actions hardies pour le recouvrement des créances du Fonds, la réduction des charges, le renforcement du système de contrôle interne et externe, la définition rigoureuse et la prise en compte des normes prudentielle, le recentrage des activités du Fonds sur son métier principal prévoit aussi et surtout, l’appel d’une importante tranche du capital pour le renforcement des ressources financières du Fonds.

A l’effet de ce dernier point qui constitue la condition sine qua non de la pérennité du Fonds, Monsieur Henri- Marie DONDRA n’a ménagé aucun effort pour atteindre son objectif.  Assainissement des finances de l’Institution, recadrage budgétaire, recouvrement des créances, constitution d’une équipe forte, unie et motivée, reprise des relations de coopération avec les partenaires, sensibilisation des Etats membres à la nécessité de sauvegarder l’outil économique et financier d’intégration régionale ont été les maîtres-mots des actions mises en œuvre depuis novembre 2009.

Au regard des résultats encourageant obtenus, le Conseil des Gouverneurs, lors de sa 1ère Session extraordinaire tenue le 31 mai 2010 à Abidjan n’a pas manqué de réaffirmer son attachement au devenir de cette Institution en décidant de renforcer ses ressources financières. 16,3 milliards de FCFA vont ainsi être libérés par les Etats membres au profit du Fonds.

Cet engagement des Etats souverains (qui constitue un signal fort à l’endroit des banques de développement et commerciales) combiné aux qualités humaines et professionnelles de l’équipe dirigeante laisse présager sans aucun doute, de beaux jours à venir pour le FAGACE dont la crédibilité est plus que jamais incontestable.

Leave a Reply

Your email address will not be published.